Les Beuchot, une famille de "forgerons"

La famille Rochat

les métiers des "forgerons' d'autrefois

Forges et Manufactures Royales de fer-blanc au 17ème et 18ème siècle

Jean-Baptiste Beuchot

peintre lyonnais

Des Beuchot remarquables ...

Des Beuchot apparaissent dans les actes paroissiaux de Côte d'Or dès  1567 (Marguerite, Jean , Froul) dans plusieurs villages autour de Dijon. Il est donc raisonnable de penser que la souche de la famille Beuchot vient de cette région. Certains sont paysans ou vignerons. D'autres ont travaillé dans des forges, nombreuses dans cette contrée.

Si les Beuchot de Haute-Saône, des Vosges, du Doubs, d'Italie, etc. (voir arbre généalogique sur ce site ou  http://gw.geneanet.org/beuchot) descendent tous de Frédéric Beuchot et Catherine Simon, d'autres Beuchot n'ont pu leurs être rattachés et descendent sans doute des Beuchot de Côte d'Or ou de Saône et Loire....

Nous trouvons avant la Révolution des Beuchot dans la région parisienne , en particulier Adrien Jean Quentin Beuchot, né à Paris le 18 mai 1773, qui fut le Bibliothécaire de l'Assemblée Nationale et le Bibliographe de Voltaire. Il avait fait ses études chez les Oratoriens de Lyon et y devient clerc de notaire. Il fait alors des études de médecine et devint chirurgien  militaire. A Lyon il se lie d'amitié avec André-Marie Ampère (voir lettre du 21 juillet 1833 où celui-ci lui annonce l'admission de son fils  Jean-Jacques au Collège de France). Auteur d'essais littéraires, de quelques poésies et même d'un vaudeville, il se consacra à des biographies et dirigea en particulier la publication de "Bibliographie de la France". Il a rassemblé toutes les oeuvres Voltaire. Cette collection, entrée à la Bibliothèque Nationale en 1869, y occupe 58 m de rayonnage! De 1828 à 1840 il réédita les oeuvres complètes de Voltaire et écrivit plusieurs "Avertissements" notamment pour l'Écossaise, pièce de théâtre écrite en 1760(1829) , mais aussi pour Le Dictionnaire philosophique, La Henriade, l'Essai sur les mœurs et L'esprit des nations, etc.Ci-contre un extrait de l'un de ses manuscrits (origine Gallica - BNF)

Un Joseph Beuchot, fait prisonnier à la bataille de Baylen en Espagne, puis recruté par le Régiment suisse de Meuron est venu combattre les Américains au Québec en 1814 puis est  retourné en France au licenciement du régiment en 1816. Il s'agit vraisemblablement de Jean Baptiste Beuchot , soldat (numéro matricule 5046) du 9e Régiment d'Infanterie légère de Napoléon . Arrivé au Corps le 27 juin 1807 venant de son domicile du Clerjus dans les Vosges ( donc descendant de Frédéric..), il a été intégré dans le 3e bataillon, 3e compagnie, puis il est passé au 33e Régiment d'Infanterie légère le 1er juillet 1808 selon le Supplément au Registre matricule du 9e Régiment d' Infanterie Légère de l'armée de Napoléon en page 341. Ce 33e Régiment a fait partie de l'Armée d'Andalousie. (Ref : Archives militaires du Ministère de la Défense de France du Château de Vincennes à Paris, sous la cote 22Yc 76).

Le chanoine Issidor Beuchot, né à Vieux-Thann (Haut-Rhin) le 5 avril 1854 et décédé à Colmar en 1922, fils de Auguste Beuchot (né à Aillevillers en 1809) contremaître tourneur, fut un auteur régionaliste réputé au tournant du 20ème siècle. Auteur de " Notre Dame des Trois Epis dans la Haute Alsace" ( 162 p -1891, cité dans Annales de l'Est en 1891), il écrit "le clergé Constitutionnel du Haut-Rhin à la Citadelle de besançon" pour la Revue Catholique d'Alsace (p742-746 - 1892), puis "Un curé Royal " dans le Journal de Colmar du 6/10/1898 ( cité dans le répertoire de la Bibliothèque du Grand Séminaire de Strasbourg). Il est cité dans les Annales de l'Est (1911-1 p 132/133) avec le prénom d'Ignace .... bien que généralement prénommé Isidore! En 1915 il publie en allemand "Das frühere Unterlindenkloster zu Colmar in seiner Blütezeit" (Colmar 1915, S. 50-51)

Des Beuchot vivent actuellement  Aux États-Unis et au Mexique, en particulier Mauricio Beuchot, philosophe  de grande réputation, Directeur de la revue méxicaine ' Analogia filosòfica". D'après Alberto Beuchot, qui vit actuellement au Mexique, tous ces Beuchot descendent du même ancêtre. Il s'agit d'un Beuchot, arrivé aux États-Unis avant 1850 et père de Auguste et Louis Beuchot, nés dans l'Ohio à cette époque.

      On trouve aussi au Musée de la Rochelle un petit lavis attribué à l'"artiste peintre" lyonnais Jean-Baptiste Beuchot (1821-1884), fils de Denis Beuchot, peintre décorateur (1798-1863) né à Dijon. 

Inconnu au Musée Saint-Pierre de Lyon (et au Louvre) il a pourtant peint  les environs de Lyon avec ses amis Auguste Chenu et Joseph Guichard. la chapelle notre Dame du Bon secours à Chatillon d'Azergues. une dizaine d'immenses toiles pour les plafonds du Palais du Commerce et deux grands fresques dans la chapelle axial de l'église Saint-Pierre à Macon

 

 

 

 

 

Ci-dessous "Départ matinal" vendu à Sotheby's en 2000 

 

 

 

De nombreuses esquisses peuvent être vues sur le site de la galerie "Beaux-Arts" de Jamie Pickerell http://www.beauxartsart.com/m_beuchot_th.html.

qui lui consacre un article très documenté en juillet 2007.

 

 

Photos extraites du dossier sur l'usine miniature de

 l'Écomusée du Creusot

A l'aube du 20ème siècle Joseph Albert Beuchot (1853-1920),  descendant de Frédéric Beuchot et Catherine Simon, construit  une usine miniature de plus de 5 mètres sur 3 représentant les forges et ateliers de construction du Creusot à la fin du 19ème siècle. Cette maquette, qui compte une quarantaine de machines ou postes de travail, pour beaucoup en fonctionnement, et autant de petits ouvriers, animés pour la plupart, n'est banale ni par sa facture ni par son histoire. Bien que dénommée "du Creusot", elle a été fabriquée à Fraisans, dans le Jura où son auteur, d'abord mécanicien puis contremaître, a fait la plus grande partie de sa carrière. 
Joseph Beuchot, ouvrier expérimenté, minutieux jusqu'au perfectionnisme occupe les loisirs que lui laissent les forges de Fraisans à créer de toutes pièces son univers de travail en miniature. Commencée vers 1882, alors qu'il est jeune marié et encore sans enfant, la maquette est terminée une vingtaine d'années plus tard. Joseph et ses fils Fulbert et Henri ont alors l'idée de montrer la maquette dans les fêtes foraines. Durant la Première Guerre mondiale, la maquette sera rangée à Fraisans puis, en 1919, Joseph la cède à son fils Henri qui l'exploitera jusqu'en 1935. C'est Henri qui adaptera la maquette à son époque en remplaçant la machine à vapeur, fournissant l'énergie pour le mouvement des mécanismes et pour l'éclairage, par un moteur Diesel puis par un moteur électrique.
    Remisée durant les années de guerre dans la région parisienne, la maquette sortira, dans les années 50, de la famille Beuchot et sera acquise en 1983, par l'Écomusée de la communauté urbaine Le Creusot-Montceau où elle est exposée au Château de la Verrerie.

Le cinéaste, réalisateur et scénariste,  Pierre Beuchot, est lui  aussi un descendant de Frédéric Beuchot et Catherine Simon.