La broderie à Fontenoy au 19ème siècle  

L’origine de cette industrie remonte pour Fontenoy le Château à 1825 environ. Depuis une vingtaine d’année, la broderie connaissait un renouveau en France et Nancy  et sa région était devenu le centre de la « broderie blanche ». La mousseline venait de Tarare ou de Saint-Quentin et les dessins de Paris.

Une dame Chancerelle de Paris venait de fonder une maison de broderie à La Lomont près de Châtel sur Moselle et parcourait le pays pour y recruter des ouvrières,  la plupart des jeunes filles brodant pour leur usage personnel. Quelques années plus tard les Demoiselles Irroy fondaient  à Fontenoy un atelier de broderie, où ces ouvrières, revenues au pays, devinrent contremaîtresses. Dès lors toutes les femmes de Fontenoy quittèrent les champs pour l’aiguille de la brodeuse.

L'atelier de broderie : Préparation de l'Exposition Universelle de Nancy en 1909

 

Sous le Second Empire, les travaux les plus fins et les plus délicats se firent à Fontenoy, où l’on broda pour l’Impératrice Eugénie des robes admirables. Toutes les dames de la cour voulurent aussi des broderies du pays, entraînant la renommée de Fontenoy. A toutes les Expositions les travaux de broderie de Fontenoy obtinrent les plus hautes récompenses. 

En 1894, une broderie faite par M. Charles Marchand (et les jours par Mlle Desjacquot) obtint le premier prix de broderie au grand concours organisé par les magasins de Louvre à Paris ; à ce concours chaque brodeur devait réalisé le même modèle de mouchoir brodé et c’était bien la technique du brodeur qui était reconnue. Remarquons que le gagnant était un homme. En effet ceux-ci ont toujours été considérés comme de meilleurs ouvriers que les femmes. Ils travaillaient en général dans l’atelier de broderie alors que celles-ci œuvraient le plus souvent à domicile.

Le Palais des Textiles à l'Exposition Universelle de Nancy en 1909